Comment créer son premier potager ?
Les légumes sont indispensables à une alimentation saine et équilibrée. Pourtant, saviez-vous que 24 heures après la récolte, ils ont déjà perdu près de 25% de leur teneur en vitamines ? Afin d’être sûrs de toujours consommer des produits frais, non-traités, riches en sucres, minéraux, et vitamines, certains ont trouvé une alternative écologique et rentable : aménager, dans leur jardin, ou même sur leur balcon, un véritable potager.
Il n’est pas forcément évident de se lancer efficacement dans la réalisation d’un tel projet, d’autant plus si l’on est novice en la matière. Voici donc tous nos conseils pour vous guider dans la création d’un premier potager utile et productif. Pour consommer mieux, et moins cher.
Connaître son terrain et trouver l’emplacement idéal
Avant toute chose, il est indispensable d’étudier votre parcelle afin de déterminer l’emplacement idéal pour la mise en place de votre culture.
1. Déterminez la taille idéale du terrain
Selon vos besoins en termes d’alimentation, ou tout simplement les variétés que vous désirez semer, la taille de votre potager ne sera pas la même. D’une manière générale, il est particulièrement recommandé, pour les débutants, d’opter pour une taille minimale d’environ 20-40 m², que vous augmenterez au fil des années et de votre expérience. Inutile de vous précipiter, surtout au début, dans la création d’une parcelle géante, qui vous donnera plus de fil à retordre que de résultats immédiats. À titre indicatif, on considère que pour nourrir une famille de 4 personnes, toute l’année, 100 m² sont nécessaires.
Il est également possible pour débuter de créer son premier potager dans un carré potager.
2. Connaître son terrain
Terre argileuse, sableuse, calcaire, humifère ? D’un endroit à l’autre, le type de terre n’est pas toujours rigoureusement identique. Et à chaque type de terre sa méthode de culture ou ses espèces de prédilection. Pour le savoir, veillez à faire analyser un échantillon de votre terre par votre jardinerie, ils vous indiqueront alors la marche à suivre en fonction des caractéristiques de votre sol.
Connaître son terrain, c’est aussi le protéger contre les changements climatiques saisonniers, en particulier les périodes de gel. Assurez-vous de bien en connaître les dates précises afin de prévoir vos semis, et les espèces, en conséquence.
3. Choisir l’endroit idéal
Le terrain idéal ? C’est d’abord un endroit bien ensoleillé, orienté Sud-Sud-Ouest, capable d’emmagasiner la chaleur. Évitez donc les endroits trop ombragés, exposés au vent, ou entourés de nombreux arbres – non seulement ils amènent de l’ombre, mais leurs racines risqueraient aussi d’entraver la bonne pousse des légumes et autres cultures. Pour faciliter le drainage, le sol doit se composer d’une trentaine de cm de terre, avant la roche.
Privilégiez enfin des terrains plats, moins sujets au ruissellement des eaux, en cas de gros orage.
Déterminer le plan du potager
1. Connaitre les bonnes et mauvaises associations
Certains légumes et plantes aromatiques s’associent particulièrement avec d’autres, dans la mesure où leurs caractéristiques respectives leur permettent de se protéger mutuellement. Par exemple, le poireau repousse la mouche de la carotte, alors que la carotte éloigne la teigne du poireau ; la lavande se marie particulièrement avec la laitue car son odeur contribue à chasser les pucerons laineux de la laitue. Cependant, de la même façon que certaines plantes se défendent ensemble, d’autres se nuisent entre elles, en émettant des toxines fatales à l’autre ou en développant un imposant réseau racinaire qui freinera la croissance des espèces « concurrentes ». C’est le cas de la fraise et du chou, ou encore de l’aneth et de la carotte. À vous d’apprendre toutes ces associations, les bonnes comme les mauvaises.
2. Bâtir le plan
Vient ensuite l’un des moments-clés de la réalisation du potager : le plan.
Choisissez des variétés adaptées au climat et au type de terre ; de préférence, surtout pour un premier potager, des légumes faciles à cultiver comme la laitue, le navet, la carotte ou la tomate. Privilégiez aussi la diversité, en associant légumes, plantes aromatiques, et fleurs, qui contribueront ensemble à combattre la maladie et les prédateurs. Les plantes ne doivent en aucun cas se faire de l’ombre : les plantes les plus hautes seront donc placées sur une orientation nord, les autres dans un endroit orienté sud.
Pour faciliter les déplacements et le travail de chaque culture, laissez un espace d’environ 30 cm entre chaque variété et matérialisez de petites voies de circulation avec des matériaux de récupération (ardoise ou brique pilées, pelouse ou planches de bois).
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C’est à vous !
Ça y est, vous êtes fin prêts ? C’est le moment de se lancer.
Avant tout, défrichez et aérez votre parcelle, en retirant pierres, plantes sauvages, racines, et autres herbes non désirées. Votre terre doit être à nu et aérée. Crochetez et ratissez. Attendez entre 24h et 48h avant de faire vos semis. La terre doit être bien réchauffée et pas trop humide pour éviter que les cultures ne pourrissent.
Afin de conserver un sol riche et fertile au fil des années, il est indispensable de pratiquer une rotation des cultures, c’est-à-dire, de ne pas planter deux années consécutives des plantes et légumes de la même famille sur la même parcelle. Variez donc, sur une même zone et d’une année sur l’autre, entre légume-feuilles (salades, choux, …), légumes-grains (haricots, pois, …), légumes-racines (carottes, navets, …), légumes-fruits (tomates, courges, …) et ainsi de suite.
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