Comment protéger vos tomates et booster votre culture ?
Si la tomate figure incontestablement parmi les légumes les plus savoureux, la reine du potager est aussi l’un des plus vulnérables aux aléas du temps, insectes et maladies. Voici nos conseils pratiques pour une culture réussie !
Quand planter vos tomates ?
Du fait de ses origines tropicales (Colombie, Équateur, Pérou principalement), la tomate est en effet une plante frileuse qui ne pousse pas sous les 12 degrés et qui souffre en dessous de 7 degrés.
Pas besoin de se presser donc compte tenu de la météo observée dans notre plat-pays. Si vous n’avez pas de serre, la mi-mai devrait faire l’affaire, une fois les saintes glaces et les risques de gelées écartés.
Sachez à ce titre que les tomates ne sont pas précoces et qu’il vous faudra attendre au minimum deux mois entre la mise en terre de vos plants et les premières récoltes.
Où planter vos tomates ?
Dans le cadre d’une rotation optimale des cultures, il est conseillé de planter vos tomates là où des « légumes-racines » comme les radis, les navets et les poireaux et les « fabacées » comme les pois ont poussé lors de la saison précédente.
En dehors des serres, il est par ailleurs conseillé de patienter trois ou quatre ans avant de cultiver vos tomates au même endroit.
Quel voisinage éviter ?
Afin d’éviter toutes associations malheureuses, il est bien sûr indispensable d’élaborer en début de saison le plan de votre jardin.
Pour les tomates, il est fortement déconseillé de les planter à proximité de vos pommes de terres, issues de la même famille – celle des solanacées – et qui risquent de leurs transmettre les maladies virales et le mildiou, les deux cultures étant sensibles à la souche Phytophtora infestans.
Le concombre risque lui de contaminer vos tomates avec le virus de la mosaïque, qui se propage avec les pucerons, mais aussi avec les outils infectés, tandis que le fenouil nuira au développement de la reine du potager. D’autres légumes comme la betterave, les pois et les choux sont également à éloigner de vos tomates.
Quel voisinage privilégier ?
A l’inverse, céleris, poireaux ou encore radis seront de « bon voisinage », au même titre que les plantes aromatiques comme le persil et la ciboulette, réputées pour lutter efficacement contre les ravageurs. Le basilic renforcerait lui, paraît-il, le goût des tomates.
A noter que les Œillets d’Inde seront des compagnons de route très précieux, leurs actions entre les pieds des tomates intervenant à plusieurs niveaux, en surface mais aussi en sous-sol.
- En surface, les œillets feront office de répulsifs naturels envers les pucerons et les fourmis. Ils réduiront les risques d’attaques d’aleurodes (des petites mouches blanches) et éloigneront de nombreux insectes et acariens comme les araignées rouges ou jaunes.
- En sous-sols, les œillets viendraient également à bout des nématodes, friands des racines des plants de tomate. Il faut savoir que le système racinaire des œillets sécrète une substance appelée « Thiophène », un composé organique permettant de repousser les vers de type nématodes, qui ont la particularité de s’attaquer aux racines de vos plantes. Or, sans ce système racinaire, une plante ne peut aller chercher en profondeur les éléments nutritifs et l’eau dont elle a besoin.
Enfin, n’hésitez pas à multiplier les lieux d’accueil pour les coccinelles, friand de pucerons.
Le mildiou
Comme évoqué précédemment, la tomate fait partie de la famille des pommes de terres et est dès lors également vulnérable au mildiou. Pour rappel, le mildiou aura tendance à se développer lorsque l’atmosphère est chaude et humide et par des températures fraîches.
La maladie, qui se propage par les airs et s’agrippe aux feuilles mouillées, se manifestera par des taches brunes ou une apparence de moisissures blanches et cotonneuses, suivies d’un flétrissement général de la feuille, d’un rameau ou de toute la plante. Le tubercule atteint pourrit rapidement, même au cours de la conservation, dégageant une odeur désagréable et forte.
Pour lutter contre cette maladie qui peut parfois survivre plusieurs années dans le sol, pas de remède miracle, mais de nombreux conseils tout de même.
Etant donné que la maladie se propage par les airs et s’accroche aux feuilles, l’aménagement d’un abri (serres, tunnel, etc.) sera un investissement non seulement incontournable mais aussi très efficace.
Nous rappelons à toutes fins utiles qu’il ne faut absolument pas arroser les feuilles de vos tomates ! Evitez en outre d’arroser vos plants le soir. Si, par accident, vous mouilliez quelques feuilles, elles resteraient humides toute la nuit.
Une bouillie ne sera pas superflue. Nous recommandons à ce titre le fongicide écologique « Cuprex Garden », un fongicide naturel polyvalent contre de nombreuses maladies comme le mildiou en pommes de terre, le mildiou en tomates et vignes, la cloque du pêcher, la moniliose en cerisiers, griottiers et pruniers, arbres et arbustes ornementaux, etc.
Protéger vos tomates des intempéries
Inutile de préciser que les serres constitueront l’endroit optimal pour faire pousser vos tomates. Si toutefois la surface de votre potager ne vous permet pas d’installer une serre, il existe de nombreuses alternatives pas cher et facile d’installation qui boosteront la croissance et la qualité de vos tomates.
Pour une cinquantaine d’euros, nous vous recommandons par exemple les tunnels à potager grande hauteur. Ce tunnel, à fabriquer soi-même, est très bien adapté à la culture des plants très hauts tels que les plants de tomates. Il apporte une solution efficace pour protéger vos plants des maladies et une excellente protection pour assurer une croissance parfaite à vos tomates.
Quel type d’arrosage ?
Les tomates demandent beaucoup d’eau surtout une fois les fruits formés. Les arrosages doivent être réguliers, mais sans excès (pas de coup de sec, pas d’excès d’eau).
En période chaude un arrosage tous les 4 à 5 jours avec 3 à 5 litres d’eau par pied (suivant votre sol) est suffisant. Préférez les arrosages le matin, en arrosant au pied sans mouiller le feuillage. Vous limiterez l’apparition des maladies.
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