La permaculture, késako ?
Une éthique de base très simple :
- Prendre soin de la terre
- Prendre soin des hommes
- Partager les surplus générés
Elle replace l’humain au sein de la nature à sa juste place dans l’écosystème.
La permaculture nous apprend à travailler avec la nature, en la respectant, en nous inspirant de son fonctionnement. N’utilisons pas notre énergie à nous battre contre elle … elle gagne toujours !
Pour cela, nous avons besoin de bien observer la nature et d’acquérir à son contact de nombreuses connaissances: connaître les sols, les plantes, leurs associations, apprendre à observer et comprendre la météo …
Les buttes en permaculture
Souvent vues comme l’indication d’une approche permaculturelle, les buttes ne sont pourtant qu’un aménagement possible parmi d’autres …
Sur une butte, le sol est mieux drainé, ce qui est utile pour la culture de l’ail, par exemple, qui déteste être en sol froid et collant.
Mais la construction de buttes où troncs et branches mortes sont enfouis sous diverses matières végétales avant d’être couvertes de terre est une fausse bonne idée. Cela fonctionne très bien dans certaines régions du sud de la France, aux climat et sol très différents des nôtres. Dans nos régions cela n’a aucun intérêt …
Et le design ?
Pour faire simple, c’est l’organisation dans l’espace, et en tenant compte du temps aussi, des divers éléments du système. Il s’agit de disposer sur le plan du terrain les zones de culture, les surfaces boisées, l’emplacement des animaux d’élevage, celui de la pièce d’eau, les allées de circulation …
Cette phase essentielle devrait être réalisée au terme d’une année d’observations du terrain : comment il est ensoleillé, comment l’eau y circule, où sont les zones de gel prolongé …
Voici encore quelques principes de base, applicable aussi au jardin.
- Créer un écosystème ressemblant à la forêt, avec ses différents étages de végétation : arbres (dans les grands jardins uniquement), arbustes, arbrisseaux, plantes herbacées, plantes couvre-sol ; en réalité le jardin est idéalement constitué d’un nombre maximum de « zones lisière » qui, dans la nature, sont particulièrement diversifiées et productives
- Utiliser au maximum les ressources présentes sur place : plus le jardin sera vieux et diversifié, plus il offrira de ressources diversifiées
- Par voie de conséquence, limiter les « intrants », venant de l’extérieur ; ceux-ci impliquent en effet des dépenses, l’utilisation d’énergie et de temps, qui sont des ressources précieuses.
- Chaque élément mis en place dans le jardin a plusieurs fonctions : par exemple une haie de framboisiers produit des framboises et sert de brise-vent pour le potager, si elle est plantée à l’endroit adéquat.
- Chaque besoin du système est nourri par plusieurs éléments; dans l’exemple précédent, le rôle brise-vent pour le potager ou le jardin est rempli par d’autres espèces d’arbustes, par exemple le sureau noir et le noisetier (qui ont bien sûr d’autres fonctions supplémentaires, telles que « hôtel resto » pour les oiseaux, auxiliaires précieux pour le jardinier)
- Un tel jardin a pour objectif de produire un maximum de nourriture pour les humains et aussi pour la faune sauvage : choisir une diversité d’espèces végétales qui produiront du « comestible »
Le défi est de trouver, pour chaque jardin, les plantes qui lui sont adaptées et qui donneront un maximum de production en requérant un minimum de soins (= temps + énergie !) ; il s’agira de trouver la bonne façon de les organiser entre elles, afin que chacune s’épanouisse à sa place et participe à l’œuvre collective : créer de l’abondance à partager !
C’est une œuvre sans fin, sans cesse à recréer, complexe et passionnante !
Mon Premier Potager - Patricia Martin
Cet article a été rédigé par Patricia Martin. Avec son projet Mon premier potager, Patricia Martin propose des formations en groupe, théoriques et pratiques ainsi que l’accompagnement personnalisé à domicile et encore la conception et/ou l’animation de jardins collectifs. |
Suivez ses conseils et les dates des prochaines formations via ce lien ou via sa page facebook : https://www.facebook.com/monpremierpotager/. |
Laisser un commentaire